Suite à la mise en place du projet ministériel d'expérimentation en IFMK, voici le message de la SNMKR, FFMKR, et du CNOMK :
"
Monsieur le Ministre,
Nous avons pris connaissance des éléments présentés lors de la réunion du comité d’expertise des projets d’expérimentations dans les formations de santé relatifs à la kinésithérapie, réuni ce 29 juillet 2020 sous la responsabilité de Monsieur Stéphane LE BOULER.
Ces projets s’inscrivent dans le cadre du décret 2020-553 du 11 mai 2020 relatif à l’expérimentation des modalités permettant le renforcement des échanges entre les formations de santé, la mise en place d’enseignements communs et l’accès à la formation par la recherche.
La grande majorité de ces projets d’expérimentations a reçu un avis favorable alors même qu’aucune de nos organisations professionnelles n’a été concertée sur ces sujets.
Si nous sommes favorables à ces expérimentations, il est inconcevable que ces dernières modifient le cadre de l’exercice de notre profession.
Or, pour certain de ces projets, nous considérons qu’il y a une véritable modification de la finalité en matière d’objectif de formation au regard de ce que prévoit le référentiel formation.
S’il est totalement légitime que les instituts de formations en masso-kinésithérapie (IFMK) et l’université aient une liberté totale dans les moyens pédagogiques mis en œuvre pour atteindre ces objectifs, il nous semble en revanche impossible que ces derniers puissent modifier en substance les compétences et missions des futurs kinésithérapeutes.
En effet, ces projets d’expérimentation ne doivent en aucun cas porter une atteinte « structurelle » à la profession en modifiant significativement la pratique et l’exercice.
Le risque à terme serait que des étudiants issus d’universités et d ‘instituts de formation divers arrivent en fin de cursus avec des compétences et des diplômes différents, leur permettant un cadre d’exercice qui ne serait pas homogène sur le territoire national.
Ce n’est pas de la compétence de l’université de délivrer de manière autonome des diplômes d’exercice en santé.
C’est pourquoi nous souhaitons être destinataires des projets d’expérimentation en amont des réunions afin de les examiner et de faire connaître l’avis de la profession au représentant du HCPP qui siège en commission.
Le fonctionnement actuel est insatisfaisant à bien des égards.
Assurés que vous comprendrez le sens de notre démarche qui se veut constructive, nous vous prions de croire, monsieur le ministre, en l’expression de notre haute considération.
Pascale MATHIEU Sébastien GUERARD Mickaël MULON
Présidente du CNOMK Président du FFMKR Président SNMKR